Est-ce que les soldes ont encore un impact économique ?
Les commerçants se sont longtemps appuyés sur les périodes de soldes pour consolider leur chiffre d’affaires et écouler leurs stocks annuels. La période épidémique ayant bousculé les habitudes de consommation, ces périodes autrefois cruciales ont logiquement baissé en intérêt ces dernières années. Cela signifie-t-il pour autant que les soldes n’ont plus aucun d’intérêt ?
De nouvelles priorités d’achat
Face à la montée galopante de l’inflation, les consommateurs choisissent de réorienter davantage leurs achats vers les biens de première nécessité, comme l’alimentation et les équipements domestiques. C’est le constat qui ressort des derniers chiffres liés aux soldes d’été 2022. La fréquentation des magasins a diminué de 28 % en comparaison des dernières soldes en date non touchées par la Covid, celle de 2019. Si les résultats sont bien évidemment plus enthousiasmants que ceux de la période pandémique, ils n’ont malgré tout pas retrouvé véritablement la dynamique d’il y a quelques années. En parallèle, le chiffre d’affaires de l’alimentation spécialisée a continué d’augmenter sans interruption. L’inflation constatée depuis un an ne semblant pas s’arrêter, il est logique de s’attendre à ce que les Français gardent ces nouvelles habitudes à moyen, voire long terme.
Une période de moins en moins exceptionnelle
Si les soldes sont longtemps resté une période incontournable pour faire ses achats, c’est notamment en raison de la rareté de ces évènements qui ne se produisent que deux fois dans l’année. Mais la popularisation du Black Friday, du Cyber Monday ainsi que les promotions régulières en ligne ont rebattu les cartes. Le client peut désormais rechercher les prix bas tout au long de l’année sur les principales plateformes de vente. Avec une progression de 68% en l’espace de 3 ans, l’e-commerce ne cesse de gagner en intérêt aux yeux des consommateurs. Les réseaux sociaux comme Youtube ou Tiktok sont également devenus des nouveaux canaux d’achat, particulièrement auprès des jeunes (18-30 ans). Ce qui est aujourd’hui appelé le “commerce social” devient un nouveau terrain sur lequel les entreprises s’implantent de plus en plus. La valorisation de l’achat en ligne ne rattrape pas encore la baisse de fréquentation des magasins physiques.
Vers une consommation plus responsable des nouvelles générations
Les enjeux sociaux et environnementaux ont largement sensibilisé les individus, notamment les plus jeunes, à des formes de consommation plus éthiques. 79 % des 18-24 ans ont indiqué vouloir se tourner vers des produits plus durables et de meilleure qualité. Cette position n’est toutefois pas incompatible avec l’achat spontané, qui reste en vogue : les trois quarts des moins de 35 ans désirent réserver au moins un achat de plaisir par mois.
En somme, bien que les soldes n’aient plus l’impact qu’elles avaient auparavant, elles gardent un certain intérêt, particulièrement auprès des générations Y et Z, dont les revenus sont moindres et qui souhaitent acheter des biens de confort à bas prix. Certains secteurs, comme l’habillement féminin, sont plus touchés que d’autres, et les entreprises ont besoin de données précises sur l’évolution de leur secteur pour adopter les meilleures décisions commerciales.
Retail Shake, l’outil de référence pour sa veille tarifaire
La veille tarifaire est nécessaire pour étudier les performances de ses concurrents en période de promotions. Lorsqu’elle est régulière, une veille tarifaire permet d’avoir une longueur d’avance sur ses concurrents grâce à une meilleure compréhension des comportements des consommateurs. Retail Shake utilise une base de données complète permettant d’analyser en temps réel les résultats des entreprises secteur par secteur, et dispose de nombreux outils de classification (catégories d’âge, budget moyen, etc.).
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