La loi Agec : Comment elle transforme le paysage du retail ?

La loi Agec : Comment elle transforme le paysage du retail ?

Explorons en profondeur la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (Agec) et son impact sur l’industrie du retail. Alors que le secteur du commerce de détail continue de se réinventer pour répondre aux demandes croissantes de durabilité et de responsabilité sociale, la loi Agec se positionne comme un pilier crucial dans cette transformation.

Comprendre la loi Agec

Promulguée en 2020, la loi Agec est une initiative majeure du gouvernement français visant à lutter contre le gaspillage, à promouvoir l’économie circulaire et à réduire l’empreinte environnementale de divers secteurs, dont celui du retail. Elle vise à encourager la revalorisation des produits, à limiter l’obsolescence programmée et à favoriser la réduction des déchets.

Depuis le 1er janvier 2022, l’interdiction de la destruction des invendus non-alimentaires est en vigueur dans le cadre de la loi Agec. Pourtant, une étude révèle que 70 % des entreprises, principalement des enseignes non-alimentaires, ne sont pas au courant de cette réglementation. Seulement 2 % des entreprises interrogées déclarent réussir à valoriser tous leurs invendus non-alimentaires neufs, indiquant que la destruction d’invendus persiste malgré l’obligation légale.

Connaitre les obligations clés pour les retailers

  • Éco-conception et affichage environnemental : La loi Agec requiert que les produits mis sur le marché soient conçus pour minimiser leur impact environnemental. Les retailers doivent également fournir des informations sur l’empreinte carbone des produits, permettant ainsi aux consommateurs de faire des choix plus renseignés.

  • Responsabilité élargie du producteur (REP) : Les retailers sont tenus de prendre en charge la gestion des déchets de leurs produits en fin de vie, en mettant en place des systèmes de collecte, de tri et de recyclage efficaces.

  • Interdiction de la destruction de produits non vendus : La loi Agec interdit aux retailers de détruire les produits invendus en fin de saison. Ils sont encouragés à privilégier des solutions comme le don, la réutilisation ou le recyclage.

  • Allongement de la garantie légale : Certains produits, notamment les appareils électriques et électroniques, bénéficient désormais d’une garantie légale de deux ans, ce qui incite à la durabilité et à la qualité.

L’opportunité de différenciation pour les retailers

La conformité à la loi Agec ne doit pas être considérée uniquement comme une contrainte, mais comme une opportunité pour les retailers de se démarquer. En adoptant des pratiques responsables et en mettant en avant leur engagement en faveur de l’économie circulaire, les retailers peuvent renforcer la confiance de leurs clients et attirer une clientèle de plus en plus soucieuse de l’impact environnemental de ses achats.

Le réemploi, la réutilisation et le recyclage sont au cœur de cette démarche. Des entreprises comme Kiabi et Fnac Darty ont déjà mis en place des initiatives exemplaires en ce sens.

Cependant, près de 42 % estiment qu’il est soit impossible, soit difficile de valoriser leurs invendus, en particulier les produits défectueux mais fonctionnels. Cette complexité découle en partie des défis liés à la gestion à l’échelle locale, en plus des contraintes nationales.

Malgré ces obstacles, l’impulsion vers des pratiques plus durables semble inévitable. En 2023, la moitié des entreprises prévoient d’accélérer leurs efforts, tandis que 8 % prévoient de le faire d’ici 2024. Cependant, l’inflation actuelle impacte les plans d’action de nombreuses enseignes, soulignant la nécessité d’une approche agile et adaptable dans cette transition vers une gestion plus responsable des invendus.

Les avantages à long terme

En investissant dans des pratiques durables conformes à la loi Agec, les retailers peuvent non seulement contribuer à la préservation de l’environnement, mais aussi réaliser des économies à travers la réduction des coûts liés à la gestion des déchets et à la consommation d’énergie.

En résumé, la loi Agec représente une étape majeure vers une économie plus circulaire et durable. Pour les retailers, elle offre une occasion unique de se positionner en tant que leaders de l’industrie respectueux de l’environnement. Chez Retail Shake, nous sommes prêts à vous accompagner dans cette transition et à vous aider à tirer parti des opportunités offertes par cette nouvelle législation.

L’essentiel à savoir sur votre veille tarifaire.

Plus qu’une simple observation des prix, notre solution de veille tarifaire offre un aperçu précieux des mouvements du marché, des stratégies de vos concurrents et des comportements des consommateurs.

Avant de commencer, une définition de la veille tarifaire.

La veille tarifaire est une technique permettant à une entreprise, un distributeur ou une marque de surveiller régulièrement ou en permanence les prix pratiqués par ses concurrents sur le marché.

Il convient de comparer ce qui est comparable : prix TTC ou prix HT, prix avec ou sans frais de port, prix avec ou sans services inclus (ex : Amazon Prime ou Fnac+), prix dégressifs sur les sites B2B, etc.

Dernier point : cette veille tarifaire s’applique sur qui est visible des consommateurs, à savoir les prix de vente. Mais n’oublions pas qu’un commerçant analyse en parallèle ses prix d’achat afin d’optimiser ses marges. La structure des marges est parfois complexe car elle induit des notions du back-office achat et juridique : coefficient commercial, marge sur vente (« marge avant »), RFA, boni, et autres marges conditionnelles (« marges arrières »). Nous verrons cela dans un autre article.

L’importance de la veille tarifaire pour une entreprise.

Aujourd’hui, il est important pour les distributeurs et les marques de rester compétitifs. Pour cela, il faut savoir ajuster sa politique de prix sur les produits qu’ils commercialisent. Et ce quelque soit le canal de distribution, que ce soit en magasin ou via Internet. Autrement dit, pour prendre les bonnes décisions, les marques doivent en permanence faire de la veille tarifaire, pour surveiller l’évolution des tarifs pratiqués par les distributeurs de leurs produits. De leur côté les distributeurs doivent surveiller les prix pratiqués de leurs enseignes concurrentes.

La veille tarifaire est donc indispensable pour développer sa stratégie commerciale de manière plus efficace.

Les 6 étapes d’une bonne veille tarifaire :

→ Définition du périmètre concurrentiel

→ Collecte des données

→ Correspondance des produits (matching)

→ Analyse

→ Prise de décision

→ Passage à l’action

Etape 1 sur 6 : Définition du périmètre tarifaire

La première étape de la veille tarifaire est de définir son périmètre tarifaire. Retail Shake vous permet de suivre les enseignes ou les marques qui vous intéressent. Pour cela, il suffit de cliquer sur le bouton « SUIVRE ».

 

 

Suivre une enseigne (ici l’enseigne Castorama) avec l’outil Retail Shake

Etape 2 sur 6 : La collecte de données

Retail Shake propose un outil de veille tarifaire intelligente. Nos robots scannent en temps réel les pages produits de ses clients et de leurs concurrents sur internet. Notre solution scanne plus de 17 000 marques et enseignes.

Par exemple, on trouve sur la photo ci-dessous les fiches produits d’une suspension de la marque Seynave dans 6 enseignes : Leroy Merlin Italy, Leroy Merlin France, Weldom et Brico. Ici, par exemple, le prix collecté est celui de la buy-box.

 

 

Les fiches produits d’une suspension de la marque Seynave dans l’outil Retail Shake.

Etape 3 sur 6 : Correspondance des produits (matching)

Notre intelligence artificielle récupère l’ensemble des catalogues produits commercialisés sur le marché. Puis elle établie automatiquement, une correspondances entre ces produits, c’est ce qu’on appelle le product matching. Pour cela, elle utilise les codes barres (GTIN, EAN, UPC), les références fournisseur et la reconnaissance des images. En cas de doute, Retail Shake calcule un score de similarité pour vérification.

Etape 4 sur 6 : L’analyse et vos indices de prix

Retail Shake calcule l’indice de prix pour votre enseigne et celui de vos concurrents. Vous êtes alors informés sur les enseignes concurrentes, le nombre de références communes avec elles ainsi que leurs indices prix.

Sur l’exemple ci-dessous, Retail Shake a calculé 48 indices prix pour Leroy Merlin. On remarque donc que l’enseigne ManoMano à 2828 références communes et un indice prix de +97.86 par rapport à Leroy Merlin.

 

 

Retail Shake a calculé 48 indices pricing pour l’enseigne Leroy Merlin

Etape 5 sur 6 : Prise de décision

Une fois que l’on a collecté et analysé les informations sur sa veille tarifaire, on a de meilleures connaissances sur son environnement. Cependant, la veille tarifaire brute ne suffit pas pour prendre les bonnes décisions sur le court et long terme. Il faut croiser ça avec des aspects quantitatifs (stock et distribution numérique) et qualitatifs (avis clients, photos et textes, merchandising).

C’est en associant les 4 grands domaines du Marketing mix : Price / Product / Place / Promotion, qu’une marque ou une enseigne est en capacité de prendre les bonnes décisions pour assurer son succès ou celui de son produit.

Exemples de prises de décisions liées à la l’analyse de la veille tarifaire, grâce à un outil comme Retail Shake :

→ Devoir baisser ses prix afin de rester compétitif.

→ Avoir l’opportunité d’augmenter ses tarifs en restant compétitif mais en augmentant ses marges commerciales.

→ Surveiller ses exclusivités et ses monopoles de distribution

→ Parfois, il sera crucial de renégocier les prix d’achat pour assurer votre compétitivité

 

Etape 6 sur 6 : Passage à l’action = changements de prix (« repricing »)

Enfin, la dernière étape : Le passage à l’action. Le passage à l’action, c’est tout simplement les choses à faire dans le back office (centrale ou magasin). Le repricing, le référentiel produit (Product Information Management), ERP (catalogue électronique).